On abordera plus bas la question de savoir quels sont les critères détermi-nants dans ce contexte. La pratique montre clairement la complexité des facteurs de succès qui permettent à de bonnes équipes d’évoluer pour devenir des équipes performantes.
Chaque Rolls-Royce est une voiture, mais toutes les voitures ne sont pas des Rolls-Royce. De même, toutes les équipes ne sont pas des équipes performantes.
Six règles pour les équipes a haute performance
Six règles doivent ätre respectées pour assurer la mise en place à long terme d’une équipe de direction performante.
La première règle: Chaque membre d’une équipe de direction a le dernier mot dans son domaine de responsabilité, parle au nom de toute l’équipe et engage cette dernière.
La deuxième règle: Personne ne prend de décision dans aucun autre domaine de responsabilité que le sien. La pre-mière et la deuxième règles sont interdépendantes et complémentaires. Cette règle permet la clarification et rapidité, elle garantit la capacité d’agir. Les vio-lations de la règle 1 et de la règle 2 génèrent une véritable confusion dans une organisation, paralysent son effi-cacité et mènent inévitablement à des luttes de pouvoir.
La troisième règle: Certaines décisions doivent ätre réservées à l’équipe dans son ensemble. Il s’agit ici d’une protec-tion contre l’abus des deux premières règles qui, sans correctif, conduisent à l’émergence de petits royaumes au sein d’une organisation et, tôt ou tard, à la désintégration de l’équipe. La rapidité et la capacité d’agir sont im-portantes, mais elles doivent ätre au service de l’ensemble. Certaines déci-sions doivent par conséquent recevoir l’approbation de tous. Il s’agira typiquement des acquisitions, des innovations majeures ou des décisions critiques en matière de personnel.
La quatrième règle: En dehors de l’équipe, aucun membre ne peut ätre qualifié par d’autres membres de l’équipe. Les membres de l’équipe n’ont pas besoin de s’aimer, mais la sérénité doit régner. Cette règle s’applique vis-à-vis de l’extérieur. Il peut y avoir des arguments durs et constructifs au sein d’une équipe. Chose qu’il est souvent difficile d’éviter lorsqu’il s’agit de décisions vitales et risquées. Mais personne n’a d’opinion sur ses collègues, on ne les qualifie pas – pas mäme par des éloges.
La cinquième règle: Chaque membre de l’équipe doit tenir les autres membres informés de tout ce qui se passe dans son domaine de responsabilité. Voilà donc un correctif à la première règle. S’il existe un pouvoir de décision autonome dans tous les domaines de responsabilité, il faut également que tous les autres en soient pleinement informés.
La sixième règle: Contrairement à une opinion largement répandue, une équipe qui fonctionne n’est pas un groupe d’égaux, mäme si – formellement – le système juridique le stipule. Les équipes n’ont en effet rien à voir avec la démocratie, mais avec l’efficacité. Vous ätes membre d’une équipe parce que vous devez y apporter une certaine contribution ou y accomplir une certaine tâche. Les équipes qui fonctionnent ont donc une structure interne, et elles ont aussi une direction.