Ce type de collaborateurs requiert de votre part que vous leur laissiez le champ libre afin qu’ils puissent oeuvrer dans les meilleures conditions possibles. Ces collaborateurs se motivent pratiquement eux-mêmes, car pour eux, c’est l’activité en soi qui les incite à travailler, car ils la considèrent comme ayant un sens. Ils ont donc besoin de moins d’incitations de l’extérieur que les collaborateurs motivés extrinsèquement. Ces collaborateurs pourraient dire, avec Thomas Alva Edison: «Je n’ai pas travaillé une seule heure dans ma vie, tout n’était que plaisir et joie.» Un plaisir également pour ses supérieurs hiérarchiques! Ces collaborateurs sont heureux d’être sollicités. Donnez-leur la marge de manoeuvre dont ils ont besoin et soutenez-les pour qu’ils atteignent leurs objectifs, pour qu’ils
restent motivés intrinsèquement.
Les esprits forts veulent se réaliser
Si vous voulez motiver intrinsèquement votre collaborateur, autrement dit si ce dernier ne doit être motivé que par l’activité elle-même, alors vous devez veiller à ce qu’il ait chaque jour plaisir à travailler et qu’il puisse continuer ainsi à se réaliser. Quant à savoir s’il est possible de parvenir à une motivation intrinsèque, cela dépend beaucoup de la forme concrète de la tâche à accomplir. On peut dire d’une manière générale que le facteur de performance pour une activité est d’autant plus élevé qu’elle permet une plus grande autonomie, qu’elle est importante et porteuse de sens et que les résultats obtenus par le collaborateur suscitent des réactions positives de votre part.
La méthode de la carotte
Dans les autres cas, nous vous recommandons d’appliquer la «méthode de la carotte». Celle-ci consistait à l’origine à maintenir une perche avec une carotte suspendue à l’extrémité, carotte que se retrouvait juste devant la gueule de l’âne que l’on voulait faire avancer. L’âne avance donc pour attraper la carotte. Pour appliquer cette méthode, vous devez savoir de quel type de carotte votre «âne» raffole, afin que vous puissiez le faire avancer.
Quand faut-il congédier?
Il existe naturellement aussi des collaborateurs qu’il est apparemment difficile voire impossible de motiver pour leurs tâches, parce qu’ils estiment que leur engagement n’a aucune incidence sur l’entreprise, parce qu’ils n’ont envie de rien ou pour des raisons plus personnelles. Ces collaborateurs, qui ont démissionné intérieurement, essaieront de se la couler douce et de se laisser motiver par les vacances et le temps libre, autrement dit en dehors de l’entreprise. Ce type de collaborateurs sera difficile à atteindre avec les moyens classiques de la motivation. Il faudra donc songer ici à vous en séparer le cas échéant.