14 août 2025

IA au travail: Comment l’IA générative transforme le quotidien de bureau

IA au travail

Dans un contexte de transformation numérique rapide, l’IA au travail devient une réalité concrète dans de nombreuses entreprises. Une enquête de Deloitte Suisse révèle que 61 % des employé·e·s utilisant un ordinateur dans leur activité professionnelle recourent déjà à des programmes d’IA générative. Ces outils s’imposent progressivement comme des éléments centraux des processus modernes. Pour les responsables RH, le défi est désormais de concilier les gains d’efficacité permis par l’IA avec les exigences en matière d’éthique et de protection des données – un équilibre délicat entre performance et responsabilité.

De: Marc Beierschoder  

Marc Beierschoder

Marc Beierschoder

Marc Beierschoder est responsable Artificial Intelligence et Data Offering chez Deloitte Suisse, société d'audit et de conseil.

Introduction à l’IA générative

Imaginez que vous êtes responsable RH dans une entreprise de taille moyenne. Votre nouvelle collaboratrice, appelons-la Sarah, vient de terminer sa première semaine. Vous êtes impressionné·e par l’efficacité avec laquelle elle exécute ses tâches et règle les dossiers administratifs en suspens. Ce que vous ignorez : Sarah utilise des programmes d’IA générative pour accomplir son travail plus rapidement. Elle fait partie des 61 % de salarié·e·s qui, selon notre dernière étude, utilisent ces outils dans leur quotidien professionnel. L’IA au travail prend ici tout son sens.

L’usage de l’IA générative est varié : ChatGPT pour rédiger des e-mails, organiser des réunions, traduire des documents ; DALL·E pour générer des visuels à partir de simples consignes textuelles – autant de fonctions devenues courantes dans les bureaux suisses. Ces programmes font désormais partie intégrante du quotidien pour un nombre croissant d’employé·e·s, au travail comme dans la sphère privée.

D’après notre enquête, les programmes de génération de texte dominent les usages professionnels, suivis des outils visuels. Les utilisateur·trice·s se disent globalement satisfait·e·s, notant les résultats fournis par l’IA à 7 sur 10 en moyenne.

Pourquoi l’IA au travail séduit autant

Mais pourquoi l’IA au travail est-elle autant adoptée? Les raisons invoquées sont multiples. 63 % des personnes interrogées déclarent qu’elle leur permet de gagner en efficacité, 54 % qu’elle stimule leur créativité, et 45 % qu’elle améliore la qualité de leur production.

Reprenons l’exemple de Sarah. Elle illustre à merveille les opportunités offertes par l’IA dans le secteur RH. Grâce à ces outils, elle effectue du sourcing en quelques minutes, identifiant rapidement les profils les plus pertinents parmi des centaines de candidatures. Résultar: du temps gagné pour se consacrer à d’autres priorités laissées en attente.

Elle utilise aussi l’IA pour l’intégration des nouveaux collaborateurs. En générant des plans d’onboarding personnalisés selon les compétences et parcours individuels, elle assure à chaque nouvel arrivant un démarrage optimal avec les ressources et formations adaptées.

Quand l’IA au travail passe par les appareils privés

Mais la réalité de l’IA au travail soulève aussi des questions de sécurité. Dans l’exemple de Sarah, elle utilise ses appareils personnels, car son entreprise ne dispose d’aucune politique claire concernant l’usage de l’IA. Elle est loin d’être seule : près de 60 % des répondant·e·s disent utiliser leur propre ordinateur ou smartphone pour accéder à ces outils dans le cadre professionnel.

Un vrai casse-tête pour les services RH : ce sont souvent des données sensibles qui sont manipulées, sans cadre sécurisé. Et dans nombre d’entreprises, l’introduction de l’IA se fait « par le bas » – à l’initiative des collaborateur·trice·s – sans encadrement ni validation managériale. Dans un quart des cas, les supérieur·e·s hiérarchiques ne sont même pas au courant.

61 % des répondant·e·s indiquent que leur entreprise n’a aucune directive officielle. 24 % précisent même que l’utilisation de l’IA y est interdite. En plus du risque lié à la protection des données, l’IA au travail introduit aussi un risque de contournement des processus établis.

L’enquête révèle toutefois une prise de conscience croissante des risques. Deux tiers des personnes interrogées identifient comme inconvénient principal le risque d’erreurs, d’informations incomplètes ou incorrectes. Près des deux tiers s’inquiètent aussi des risques cybersécuritaires, et 4 sur 10 pointent le manque de transparence des sources utilisées par les outils.

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